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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 16:37
Jérôme Bosch

Jérôme Bosch

(1453 - 1516)

 

Le peintre et biographe néerlandais Carel Van Mander, qui publia en 1604 son Schilder-boeck (Livre des peintres), un ouvrage contenant de courtes biographies des peintres les plus importants des Pavs-Bas et de l'Allemagne, n'était pas parvenu au cours de ses années de recherches à apprendre quoi que ce fût de notable sur le peintre qui utilisait comme signature le toponyme « Bosch » alors qu'il apparaissait dans les documents de l'époque sous le nom de Jheroen ou Joen Van Aken.


C'est un fait à vrai dire curieux car, comme en témoignent les nombreuses imitations et copies de son oeuvre exécutées par divers peintres ainsi que les gravures de Pieter Bruegel l'Ancien, son nom était connu, et ce, bien au-delà des Pays-Bas.

 

L'humaniste italien Lodovico Guicciardini, qui vivait à Anvers, écrivit en 1567 que c'était un « inventore nobilissimo e meraviglioso di cose fantastiche e bizzarre » et un peintre dont on avait eu trop tendance à vouloir déduire le caractère à la lumière de ses oeuvres.

Jérôme Bosch

 

 

Jusqu'à présent un voile de mystères entoure la personnalité historique de Jérôme Bosch, de sorte qu'il nous est impossible d'en savoir plus sur la vie de cet artiste, dont seules quelques grandes lignes sont connues.


Cela n'a certes rien d'inhabituel pour les peintres, enlumineurs et sculpteurs du bas Moyen Âge qui, s'ils ne commettaient rien de répréhensible ou ne se faisaient remarquer d'aucune autre manière, n'étaient mentionnés dans le meilleur des cas que les actes des corporations, les lettres d'affaires ou les déclarations de tutelle.
Étant donné les oeuvres à tout point de vue extraordinaires que nous devons à Bosch, notre ignorance quant à ses sources d'inspiration et à ses influences, à ses idées religieuses et à sa vision du monde est particulièrement frustrante et fait faussement apparaître le peintre comme un personnage enigmatique.


 

Jérôme Bosch

Car ce que révèlent les documents de l'époque sur Jheroen Van Aken permet de conclure que c'était un peintre fortuné, qui dirigeait un atelier florissant, jouissait d'une grande estime, fréquentait les hauts cercles de la société de Bois-le-Duc et était même en contact avec la noblesse bourguignonne.
Nous savons aussi qu'il faisait partie d'une entreprise familiale, créée deux générations plus tôt.


 

Jérôme Bosch

Jérôme Bosch - Jheroen Van Aken - descend d'une famille de peintres originaire d'Aix-la-Chapelle, qui s'est établie au début du XVe siècle dans le duché de Gueldre.
L'arrière-grand-père de Jérôme, Thomas, et son frère Johan s'installent en effet comme peintres vers 1400 à Nimègue.
En 1426, Jan Van Aken, le grand-père de Jérôme, quitte la ville hanséatique de la vallée inférieure du Rhin et s'établit à Bois-le-Duc, dans le duché de Brabant.
Là, il acquiert une maison dans la Vughterstraat, et y aménage un atelier dans lequel il forme à la peinture quatre de ses fils.
Au nombre de ceux-ci figure Anthonis Van Aken, le père de Jérôme Bosch. Plus tard, en 1462, il peut acheter une nouvelle demeure sur le côté est de la place du marché.

 

Jérôme Bosch

Anthonis et ses trois frères dirigent ensuite conjointement l'atelier, qui devient ainsi une sorte d'entreprise à plusieurs têtes.
On ne peut saisir le mode de fonctionnement des ateliers d'artiste du bas Moyen Âge si on ne fait abstraction de la notion de talent artistique apparue pour l'essentiel au XIXe siècle.
Les artistes du bas Moyen Âge, dont Jérôme Bosch fait partie, exercent leur activité dans des ateliers plus ou moins grands, dans lesquels travaillent des aides, des apprentis et des compagnons capables d'imiter le style du maître et ayant accès à son répertoire de motifs et de trouvailles iconographiques.

Le jeune Jheroen apprend la peinture sous l'autorité de son père et de ses oncles.
En 1463, un incendie ravage la ville de Bois-le-Duc; l'atelier, sur la place du marché, est lui aussi la proie des flammes, mais Anthonis Van Aken va le reconstruire.

Jérôme Bosch

Né vers 1453, Jérôme, le quatrième de cinq enfants, est assez âgé en 1463, au sortir de l'enfance, pour prendre pleinement conscience de l'incendie dévastateur qui manque de mettre en péril l'existence de la famille.
Il semble avoir tiré parti, dans un grand nombre de ses oeuvres, de cette expérience certainement traumatisante : il a en effet peint de manière tout à fait suggestive des feux infernaux, témoignant de sa fascination pour les flammes.


 

Jérôme Bosch

Jérôme Bosch n'est documenté qu'à partir de 1474, date à laquelle le peintre, alors majeur et donc capable d'accomplir des actes juridiques, effectue une opération financière avec son père et ses aînés.


En 1480-1481, Bosch devient maître, et c'est dès lors en tant que "sciler", "maelder" ou encore "pictor" qu'il est documenté.
Pour financer son propre atelier, il demande sa part d'héritage. Il devient indépendant et épouse Aleid Van der Meervenne, issue d'une famille de marchands de Bois-le-Duc, riche et influente.
Elle est l'unique héritière d'une fortune colossale, qui assure à son époux des moyens d'existence et un statut élevés.

 

Ainsi, Aleid apporte en dot la maison « Inden Salvatoer », sise place du marché, à proximité de l'hôtel de ville.
C'est une somptueuse demeure, que le couple, sans enfants, habitera tout au plus jusqu'en 1483.

 

 

Bien qu'il possède son propre atelier, Bosch semble continuer à entretenir des rapports étroits avec l'atelier paternel, dans lequel il n'est pas impossible que des tableaux soient peints d'après ses esquisses.
 

À la mort de son père en 1478, l'aîné des fils, Goossen die maelder, reprend la direction de l'atelier, et le deuxième, Jan, y travaille.
À la mort de Goossen, vers 1499-1500, l'atelier est repris par sa veuve, Kathelijne.

 

Alors que les membres de la famille Van Aken apparaissent dans les documents de l'époque le plus souvent pour des dettes qu'ils ont contractées, ce sont surtout des rentrées d'argent qui sont documentées pour Jérôme Bosch et son épouse.
 

Juste après le mariage, le peintre a vendu quelques propriétés foncières, apportées en dot par son épouse et situées aux portes de la ville, afin de financer l'aménagement de son atelier et subvenir aux besoins du ménage, qui emploie un nombre de domestiques conforme à son rang.


 

Jérôme Bosch

Grâce à l'héritage laissé par la famille Van der Meervenne, le couple perçoit des loyers et des rentes d'un montant considérable, et l'exploitation de leurs vastes propriétés foncières génère d'autres revenus substantiels.
Le couple dispose ainsi de rentrées régulières qui lui garantissent un niveau de vie élevé.
Bosch, qui représente son épouse en affaires, est assez riche pour ne pas avoir a exercer son mener pour vivre.
Selon les rôles de l'impôt, il fait partie des citoyens de Bois-le-Duc les plus fortunés.

 

Étant donné son statut, il est logique que, contrairement à son père et à son grand-père, il ne soit pas qu'un membre ordinaire de la noble Confrérie Notre-Dame de Bois-le-Duc, qui a son propre autel dans l'imposante église Saint Jean.
Un an après son entrée dans la confrérie, qui a eu lieu en 1487-1488, il est invité au banquet annuel - privilège normalement réservé aux membres assermentés ainsi qu'aux frères issus de la noblesse.

 

 

Jérôme Bosch

L'année suivante, Jeroen die maelder devient apparemment membre juré et est ainsi admis dans le cercle restreint des prétres et théologiens érudits qui dirigent la Confrérie Notre-Dame.
Pour ce cercle, Bosch organise à plusieurs reprises de festins dans sa demeure.
Peu après 1489, il peint pour la confrérie une représentation de saint Jean-Baptiste et une autre de saint Jean l'Évangéliste sur deux volets d'un retable réalisé en 1477-1478 par le sculpteur d'Utrecht Adriaen von Wesel, pour lequel on avait demandé conseil à Jérôme et à son père.
Faire partie de l'organe de direction de la Confrérie Notre-Dame, qui jouit d'une grande renommée, n'est pas pour Bosch juste une confirmation de l'estime que lui porte la société de Bois-le-Duc.
Cette position lui ouvre d'importantes possibilités dans le domaine artistique. C'est ainsi qu'il entre en contact avec d'éventuels commanditaires comme Diego de Guevara, ambassadeur des Rois Catholiques à la cour de Bourgogne et fin connaisseur des arts, qui sera membre de la confrérie à partir de 1498.
Son fils Felipe ne possédera pas moins de six oeuvres du peintre, qui à sa mort passeront à la Couronne Espagnole.

 

Jérôme Bosch

Pour l'église Saint-Jean de Bois-le-Duc, Jérôme Bosch peint un retable avec une représentation de la Création du monde et, sur un autre, quatre scènes de la vie de Judith et d'Esther (aujourd'hui perdues).
Outre les commandes destinées à des institutions religieuses, il semble qu'il reçoive régulièrement des demandes émanant de riches citoyens.


Sa principale clientèle est en fait celle de la haute noblesse des Pays-Bas bourguignons : Henri III de Nassau-Breda lui commande vraisemblablement "Le jardin des délices", qui pourra être admiré dans sa résidence bruxelloise ; à la demande du duc de Bourgogne, Philippe le Beau, il exécute en 1504 un "Jugement dernier" destiné à son palais, situé sur le Coudenberg à Bruxelles ; la présence d'un "Triptyque de la Tentation de saint Antoine" de sa main est en outre mentionnée dans la collection de Marguerite d'Autriche à Malines en 1516.

 

Jérôme Bosch

Du vivant de Jérôme Bosch, ses oeuvres étaient déjà si convoitées que, outre son propre atelier, l'atelier familial exécutait aussi des peintures à partir de ses motifs.
À sa mort, survenue en 1516, peut-être suite à la contraction de la peste, sa veuve céda aux membres de la famille Van Aken les biens que le peintre possédait avant le mariage ainsi que d'autres biens, dont sans doute des peintures inachevées.
Celles-ci arrivèrent dans l'atelier familial alors dirigé par les neveux du peintre, qui semblent avoir eu du succès en reprenant des trouvailles iconographiques de Jérôme Bosch.

 

 

Source: "Bosch par le détail" aux éditions Hazan

Jérôme Bosch
Jérôme Bosch

Ce qui différencie Bosch des autres peintres de son époque, ce sont les représentations de figures monstrueuses construites à partir de gravures de bestiaires du Moyen-Age : pattes d'insectes, plumes et becs d'oiseaux, têtes de reptiles ou de batraciens, membres humains, mais aussi machines fantastiques, lesquels ponctuent son oeuvre dans des paysages chaotiques.

 

Jérôme Bosch

 


On attribue à une première période de Jérôme Bosch, un plateau de table représentant les " Septs Péchés Capitaux " dont la composition en médaillons avec des scènes disposées en cercle représentent les péchés et les menaces qu'ils représentent. Cette oeuvre semble figurer ce qui pourrait être l'oeil du Christ, dans un ensemble à vocation décorative, et pour celui qui s'approche de cette table, dans lequel se réflète toutes les bassesses humaines, et toutes les fautes de celui qui regarde.
 

 

Jérôme Bosch

 

L'oeuvre et le monde de Jérôme Bosch exprimant la hantise de l'enfer, et les travers humains dans une oeuvre habitée de symboles, de mystères et de monstres, fera des émules à sa suite, dont Bruegel sera le plus important.
Son oeuvre fortement décriée au XVIIIème siècle, sera à nouveau redécouverte au XXème siècle avec les surréalistes, qui verront dans certaines de ses oeuvres la meilleure expression picturale des angoisses et de l'inconscient.


 

Jérôme Bosch

" L'Extraction de la Pierre de Folie ", montre qu'en dehors des péchés, il y a aussi d'autres menaces : la crédulité, la stupidité, l'absurdité, la bêtise ou encore la folie, qui conduisent les hommes à s'en remettre à des charlatans ou à des médecins peut-être tout autant fous, et représentés avec un entonnoir sur la tête, entourés qu'ils sont des religieux tout aussi douteux quant à leurs connaissances.
 

Extraction de la pierre de Folie

" L'Escamoteur " est un tableau qui semble dénoncer l'incrédulité, l'indolence, la passivité, l'égarement, et l'apparence immédiate, dans une oeuvre qui vient en contrepoint à " L'Extraction de la Pierre de Folie ".

 

L'escamoteur

" La Nef des Fous ", oeuvre qui semble avoir été peinte en cette même période, représente un moine et une religieuse chantant ensemble au fond d'une embarcation et au pied d'un mat de cocagne, entourés de personnages gras aux apparences grivoises qui tentent de happer un gâteau suspendu à une corde. Il s'agit là encore probablement d'une allégorie au contenu moral :l'abondance des mets et des boissons, la gourmandise, l'insouciance, ont toutes les chances de mener aussi les religieux, à s'abandonner au péché, voire à la luxure.

 

 

 

La nef des Fous

" L'Ecce Homo " qui semble être une oeuvre plus tardive, réalisée dans les années 1490, représente le Christ jugé, et présenté à la haine d'une foule qui croit ce qu'on lui raconte des fautes commises par le comdamné, dans l'indifférence générale du reste de la cité. Le Christ est soumis à la vindicte publique de notables qui apparaissent être les complices de ceux qui jugent.
" Le Portement de Croix ", qui devait faire partie d'un tryptique de par son format étroit, semble compléter " L'Ecce Homo ". Après le jugement, la foule conduit le Christ avec empressement au calvaire. C'est la cruauté des hommes qui est représentée : le Christ porte sa croix avec des planches cloutées qui lui percent les pieds, et les coups de fouet qu'il reçoit d'hommes qui le conduisent bruyamment à la mort.


 

 

 

En 1484, un ouvrage intitulé " La Vision de Tungdal ", d'un auteur anonyme irlandais circule en Hollande. C'est un long poème qui raconte l'histoire de Tungdal un chevalier Irlandais du XIIIéme siècle qui après une existence d'oisiveté et de débauche, voit en songe l'enfer durant trois jours et trois nuits. A son réveil il se repent en se retrouvant dans son corps humain.
Il y a vu un monde peuplé de monstres, d'insectes et de serpents, dans les ténèbres de l'enfer que l'on rejoint en traversant le paradis rempli de plaisirs, d'or, et de pierres précieuses. A n'en pas douter, Bosch a pu lire et trouver inspiration dans ce poème médiéval, tant cela pouvait rejoindre ses propres visions du monde à cette époque.


 

Jérôme Bosch

Le triptyque du " Chariot de Foin " probablement peint aussi vers la fin des années 1490, est l'une des oeuvres majeures de Bosch. D'un côté, la représentation d'un passé et du paradis terrestre, d'Adam et Eve et du péché. Au centre, la représentation du  tumulte de la foule, et des hommes qui chacun cherchent individuellement à tirer profit du moment présent qui passe. A droite, l'enfer, ce monde qui attend l'homme et dans lequel les hommes et les bêtes s'entre-tuent, s'entre-dévorent, souffrent et meurent au milieu des calamités que sont le feu en haut et le déluge en bas d'où personne ne réchappe.

 

Jérôme Bosch

Jérôme Bosch peint vers l'année 1500, le triptyque " Les Tentations de Saint Antoine ", selon une trilogie allégorique proche du " Chariot de Foin ".
Sur le panneau de gauche, Saint Antoine est porté dans les airs par une grenouille, il est au dessus d'un monde où règnent les démons et les monstruosités.
Sur le panneau central, le Saint est en proie aux tentations terrestres, car lui aussi est de ce monde où règne le chaos et toutes les horreurs. Ce n'est pas le monde qui est mauvais mais les individus qui générent le désordre, la ruine, la misère, par leur folie, leur cupidité, et leurs instincts animaux.
Sur le panneau de droite, Saint Antoine enveloppé de sa cape, est à l'automne de sa vie. Il est épuisé d'avoir vu et vécu au milieu d'un monde où il constate que les hommes sont aux prises de la folie.

 

Jérôme Bosch

Jerôme Bosch arrive à l'apogée de son art avec le triptyque du " Jugement dernier " en 1504.  Sur le panneau gauche, une représentation du paradis, et sur celui de droite, celle de l'enfer. Au dessus du panneau central, domine le Christ entourés d'anges et de saints : il juge ce qu'ont été les actions des hommes représentées au dessous.


Toutes les perversités, et toutes les horrreurs sont figurées au travers l'inventivité du peintre pour traduire par la multiplicité et par les détails les atrocités qui mêlent les scènes humaines et animales.


 

 

Dans " Le Jardin des délices ", autre triptyque, la démarche de Bosch est en contrepartie de montrer le paradis terrestre au travers tous les symboles qui peuvent le représenter à son époque : les hommes vivent nus en harmonie avec les animaux dans des paysages étranges, mais où semblent régner la sérénité.
Sur le panneau gauche, Adam et Eve sont au côté du Christ, avec au loin au delà de la rivière le palmier au fruit défendu entouré d'un serpent et en arrière plan de multiples animaux aux allures paisibles, mais peut être prêts à se transformer en monstres.


 

 

Au centre, une représentation où les hommes vivent d'amour, de plaisirs, d'harmonie où règne l'abondance, où la vie est un jeu, est un lieu de jouvence et de sérénité, dans lequel les hommes et les bêtes habitent des maisons sphériques, des bulles, ou des palais végétaux aux couleurs roses.
Sur le panneau droit, la représentation de scènes fantastiques, et de quelques scènes de folie avec au lointain des ombres de cités en proie aux flammes, et des scènes de guerre traduisent le caractère éphémère et fragile du monde.

 

Jérôme Bosch

C'est à partir de 1508 que Jerôme Bosch semblent s'apaiser avec des compositions qui prennent des couleurs plus claires et plus apaisantes. C'est une époque où il peint dans des couleurs chaudes un triptyque très dépuillé tel que " L'Epiphanie ", mais aussi une " Tentation de Saint Antoine " solitaire confronté silencieusement à lui même et aux démons .

 

Le " Portement de Croix avec Sainte Véronique " que Jérôme Bosch semble avoir peint vers la fin de sa vie, constitue sans doute son chef d'oeuvre. Le Christ dont on ne voit que le visage est représenté au milieu d'un ensemble dense de visages grossiers et grimaçants, alors que Sainte Véronique semble prier intérieusement au milieu de cette foule agressive et furieuse.
Il prospecte dans cette oeuvre forte une composition reserrée qui rend les portraits plus proches, et plus vivants, mais encore plus hideux.

Jérôme Bosch
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